Donner un "feedback" semble être rentré dans le langage courant des managers et RH. De fait, c'est devenu une expression usuelle, à relier a la transformation, aux changements culturels. Ainsi, dans les entretiens de recrutement, ou les entretiens annuels, il n'est pas rare d'insister sur la culture du feedback. Une maniere de libérer la parole, de permettre moins de verticalité, plus de fluidité. En un mot, faire un feedback, permettrait de communiquer, dire ce que l'on attend, communiquer de manière "meta".
Mais au fait d' où nous vient cette expression de #feedback ? 💡
La notion de 🖍️« feedback» est à relier à la logique de système décrite initialement par Bertalanffy. Un système est une organisation autorégulée. Ce peut-être par exemple un organisme vivant, qui maintiendra son équilibre autrement dit son 🪐#homéostasie. Le corps humain par exemple, afin de maintenir sa température autour de 36,6° genère de la transpiration c'est à dire un système de refroidissement. La terre est un écosystème🔵, le corps humain aussi ...🥵🥶
Et ce n'est pas tout ! Si l'on transpose ces principes biologiques, en sciences sociales, le système est davantage communicationnel. Il se révèle à travers des expressions verbales et non verbales de la part des parties prenantes.
| «Le feedback est un instrument de communication mais pas restreint au verbal !»
Ainsi, le feedback, s'inscrit dans cette logique systémique et non plus causale ou mécaniste 💡
➡️Une logique causale peut se décrire de la manière suivante : «Si je dis cela, ALORS il sepassera cela ». La notion de feedback rompt avec cette approche traditionnelle. Son essor révèle un changement d'approche des problèmes scientifiques et RH.
On parle de feedback lorsque l'on s'inscrit dans une interaction (circulaire), soit une forme d'ajustement permanent. Une interaction peut se réaliser entre des hommes ou entre des hommes et des machines. D'ailleurs la systémie a aussi une branche informatique.
➡️Si l'on prend de nouveau une métaphore biologique, alors lorsqu'un ours mange du miel c'est qu'il a faim : cette séquence est causale. En revanche la ruche adaptera sa production pour compenser les prélèvements opérés. II y a donc une rétroaction ou feedback que l'on pourrait aussi qualifier de changement... Nos gouvernement y songent-ils lors des douloureux ajustements pour boucler leur budget et qui suscitent tant de questions sur les hausses d'impôts par exemple?
Nous voyons que la logique systémique complète sans la remplacer la logique causale. Ici des systèmes rentrent en contact, en relation, chacun avec sa propre logique, ce qui implique affrontements ou ajustements. Eric Berne parle fort à propos des configuration de certains d'entre eux, les groupes, qui peuvent passer du temps à "réguler", "combattre" ou "produire"...Dans un système ouvert, les paramètres peuvent l'emporter sur les conditions initiates.
➡️Dans notre exemple, au départ il n'y avait pas d'ours. Puis, un ours s'est introduit dans le système ruche (ouverture), et les abeilles se sont adapteées au-delà des conditions initiales en faisant varier à la hausse leur production de miel. On voit ici que l'ouverture est un danger qui peut stimuler ou au contraire durablement déstabiliser. De fait, dans un systeme ouvert les interactions l'emportent sur la structure : le système est dynamique.
Appliqué à l'entreprise ce principe est révolutionnaire et change notre manière de voir les choses. Ainsi, quelles que soient les règles (culture d'entreprise) ou la structure (en gros l'organigramme), c'est la dynamique de l'organisation qui prime 💡.
Les parties definissent de manière généralement inconsciente la nature de leur relation, à travers leurs interactions.
➡️En analyse transactionnelle cela peut faire penser au triangle de Karpman et au rôle qu'il attribue à chacun, comme dans une pièce de théatre. Une pièce qui rejouera sans cesse le même scenario, écrit par nos processus internes ou nos représentation, ou l'ajustement automatiques de nos systèmes selon ces paramètres de départ.
Dans la théorie des systèmes initiée par Bertalanffy et poursuivie par Bateson nous aboutissons à des relations que l'on peut caractériser selon leur #polarisation.
➡️On peut visualier par exemple une relation sous la forme d'une image de balançoire, tantôt en position symétrique, tantôt asymétrique ?
|«On peut penser les relations sous la forme d'une image : une balançoire tantôt en équilibre symétrique voire en affrontement, tantôt en équilibre asymétrique »
Le feedback positif renforcera 💡le mode de fonctionnement d'un système, un comportement, tandis que le feedback négatif visera à retrouver un équilibre plus satisfaisant pour l'ensemble des parties en introduisant une information nouvelle dans le système, à travers un changement de fréquence ou redondance pour l'ancrer. Quelquefois il inhibera, ou bien réorientera...
Auteur: Matthieu Mouillon (sans Al ni ChatGPT ... )